Notre lac est en danger : unissons nos forces pour le protéger!

Notre lac est en danger : unissons nos forces pour le protéger!

Notre lac est en danger : unissons nos forces pour le protéger!

Saviez-vous que notre lac Chapleau est atteint d’une maladie dégénérative et que votre désir de vivre dans un milieu de vie naturel aux paysages relaxants pourrait partir à la dérive? En effet, l’état de notre lac se détériore à cause de la prolifération du myriophylle à épi. En 2018, il est de votre devoir d’être conscient de l’avenir de notre environnement et des actions que vous pouvez poser pour contribuer à la préservation de notre lac.

 

Le myriophylle à épi : une plante zombie et porteuse de parasites destructeurs

Répandu dans le monde, le myriophylle à épi est une plante aquatique envahissante qui provient de l’Europe, de l’Asie et du nord de l’Afrique. Regroupant 40 espèces, il a été introduit en Amérique du Nord dans les années 1940. Il s’agit d’une des plantes aquatiques les plus envahissantes au Canada et elle pousse dans des zones ayant une profondeur de 0,5 à 10 mètres. Lorsque les plants atteignent la surface de l’eau, ceux-ci se ramifient et forment des bouquets compacts pouvant atteindre 300 tiges par mètre carré. Comble de malchance, il survit même à l’hiver!

Ce voleur de vie aquatique transforme tout sur son passage. Présent dans les étangs, les rivières, les fossés et les mares, le myriophylle à épi se développe dans une grande variété de conditions environnementales. Dès que le printemps pointe le bout de son nez, il amorce sa croissance dès que l’eau atteint les 15 °C. Il se reproduit par la production de graines, de la même façon que les arbres. Par contre, son principal mode de reproduction se fait par des tiges. Dès qu’un fragment de tige atteint un centimètre ou plus, il produit une nouvelle plante! Chaque fois qu’une tige est coupée, la propagation est imminente et incontrôlable.

 

Impact désolant sur la biodiversité et les plaisirs nautiques

Ce qui fait que cette plante aquatique peut devenir dangereuse et un risque pour notre lac est sa densité de production, qui élimine naturellement les autres espèces de plantes. Cela occasionne un appauvrissement du milieu en matière de biodiversité et peut aller jusqu’à créer des inondations et l’extinction de la faune. Le myriophylle à épi a aussi un grand impact sur les activités récréatives, car la plante peut s’emmêler dans le moteur des bateaux et des équipements aquatiques. Sans compter qu’il est évidemment désagréable de se baigner dans un lac rempli de plantes aquatiques! C’est un constat décevant pour les passionnés de navigation plaisancière.

 

Concertation, collaboration et proaction pour lancer un plan d’action engagé

Depuis que le myriophylle s’est implanté dans notre lac, c’est la première fois qu’on y constate un véritable danger. Une grande partie du lac Chapleau est infestée par cette plante aquatique zombie et cette prolifération s’est faite en quelques années seulement. Comme la problématique n’a pas été prise en charge dans les dernières années, nous devons développer un plan d’action à court et à moyen termes afin d’assurer la pérennité de notre lac. De ce fait, l’Association du lac Chapleau se déploie, vous informe et demande l’appui de tous les riverains pour se mobiliser davantage.

En 2017, les membres du comité Environnement de l’Association du lac Chapleau ont activé la prise de relevés annuels afin de suivre l’évolution de la santé de notre lac. En collaboration avec le CRE, un suivi sur le terrain a été réalisé l’été dernier par les bénévoles de l’Association du lac Chapleau afin de mieux documenter la présence du myriophylle à épi dans notre lac et de réaliser une comparaison avec les relevés effectués en 2006. Des observations ont été ajoutées et ont permis de découvrir de nouvelles zones colonisées. Depuis le premier relevé et l’analyse initiale du lac en 2006, une progression est visible dans la majeure partie du lac. Une densification dans la baie minervoise a aussi été observée.

Le comité Environnement de l’Association du lac Chapleau a inscrit le lac Chapleau au Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) en 2017 afin que les représentants du lac puissent recevoir un accompagnement et une formation sur les procédures à suivre pour éliminer le myriophylle à épi dans les zones infestées du lac. À la suite de ces actions, un code d’éthique a été créé pour limiter la navigation des embarcations dans les secteurs touchés par la propagation du myriophylle à épi. Des bouées seront ajoutées cette année, car le myriophylle à épi se reproduit par fragmentation.

 

Sensibilisation, expertise et stratégie

En août dernier, une conférence organisée par la municipalité de La Minerve a été présentée par l’agent de liaison, Simon Levasseur. Cette conférence avait pour but de conscientiser et de sensibiliser les riverains sur le danger présent dans nos lacs. Un guide sur le myriophylle à épi, produit par le CRE Laurentides, a été distribué aux participants. Ce guide est également disponible en version électronique ici, si vous désirez le consulter et prendre conscience des effets dévastateurs sur notre lac.

L’Association du lac Chapleau joue un rôle important dans cette lutte contre le myriophylle à épi. En tant que riverain, vous devez être conscient de l’importance de s’impliquer dans la communauté. C’est en se rassemblant que notre pouvoir collectif aura un impact sur la municipalité afin qu’elle intervienne dans cette problématique. En augmentant le nombre de membres dans notre Association, nous pourrons aider à contrer le risque de contamination du myriophylle à épi dans notre lac.

Nous devons tous changer notre rapport avec la nature. Nous ne pouvons plus être contemplatifs, mais plutôt proactifs et écoresponsables. Sans attendre, nous devons nous doter d’un plan d’action stratégique concret et embaucher des experts en biologie et en environnement.

 

La menace plane aussi sur votre résidence

Vous aimez votre résidence secondaire en pleine nature? Ce genre de propriété ne se résume pas seulement par le bâtiment, mais aussi par l’environnement et la nature qui l’entourent. Vouloir protéger la santé de votre lac, c’est aussi conserver la valeur immobilière de votre propriété. Vous devez défendre votre investissement et votre patrimoine immobilier en adhérant à l’Association du lac Chapleau. Que ce soit pour revendre votre chalet ou léguer un terrain à vos héritiers, vous devez soutenir votre association de riverains, dont les buts sont les mêmes que vous.

 

Devenir membre de l’Association du lac Chapleau

L’Association du lac Chapleau a été réactivée en 2016 pour que les riverains se mobilisent ensemble afin de contrer ce genre de problématique. Devenir membre de l’Association permet de rester informé, de s’impliquer et d’amasser des fonds pour protéger le lac, notamment en combattant le problème du myriophylle à épi. Sans votre adhésion, aucun plan d’action ne pourra être réalisé. Il faut motiver la mobilisation!

Afin de vous conscientiser à l’urgence d’agir, voici la carte du lac en 2006 ainsi que celle de 2017. Découvrez l’ampleur de 11 années de dommages!

 

Unir nos voix : nous faire entendre des gouvernements et défendre nos droits à une nature en santé

À tout prix, il faut revendiquer la protection de notre lac. L’Association se fait porte-parole des riverains du lac Chapleau et se donne la mission d’interpeller les différents paliers gouvernementaux. Nous devons poursuivre notre combat auprès des ministères de l’Environnement et leur faire comprendre que c’est le temps d’agir. Nous devons développer une relation constante d’échanges, de solutions et de suivis avec la classe politique pour ne pas tomber dans l’oubli.

Ensemble, nous devons nous lever et parler haut et fort de cette crise que vit notre lac. Si nous ne faisons rien rapidement, la belle vitalité du lac Chapleau se meurtrira à jamais et s’y rafraichir les pieds les jours d’été deviendra l’histoire d’un passé lointain pour les nouvelles générations à venir. Et les riverains ne seront plus nécessairement là, puisqu’il n’y aura plus de raison d’y vivre…

 



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